Dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, présidera les réunions informelles des ministres de l’Aménagement du territoire et de la Politique urbaine de l’Union européenne qui auront lieu les 26 et 27 novembre 2015 à Luxembourg.
Durant les dernières décennies, le territoire européen s’est développé de façon très inégale, en privilégiant certaines régions et villes déjà bien développées. Cette tendance s’est accrue avec la survenance des crises économiques et financières. La cohésion territoriale de l’Europe constituera dès lors un point de discussion crucial des réunions informelles susmentionnées. Le 26 novembre, les ministres discuteront des actions concrètes pour renforcer la cohésion territoriale et son impact sur la croissance et le développement de l’Europe. La promotion d’un développement territorial équilibré constitue en effet l’une des pistes favorisant une croissance durable et inclusive qui pourrait contrecarrer des phénomènes tels que l’exode des cerveaux dans les zones rurales.
En passant en revue différents scénarios et visions territoriaux qui présenteront l’impact à long terme de certaines tendances, comme celles relatives à la migration et au changement démographique, ou de certaines initiatives politiques, comme le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), ou de certaines stratégies sectorielles comme l’Union de l’énergie ou l’Agenda digital pour l’Europe sur les régions et territoires, il sera possible de montrer le développement territorial de l’Europe. Les ministres auront ainsi la possibilité de mener un débat sur les opportunités et les risques des différentes perspectives de développement du territoire européen.
Un autre point de discussion important figurant sur l’ordre du jour de la réunion du 26 novembre 2015 est l’instrument proposé par la Présidence luxembourgeoise pour renforcer la coopération transfrontalière et améliorer la qualité de vie et de travail dans les régions frontalières. Il existe en effet encore de nombreux obstacles de nature légale ou règlementaire dans les régions frontalières, comme par exemple des standards techniques divergents dans l’équipement transfrontalier ou l’accès des citoyens d’un pays aux services médicaux de l’autre pays. L’instrument proposé consisterait à appliquer, sur une base volontaire et suite à l'approbation des autorités régionales ou nationales compétentes en la matière, les législations ou règlementations d’un pays de l’autre côté de la frontière.
Le 27 novembre, les ministres compétents en matière de politique urbaine discuteront des stratégies afin de promouvoir les petites et moyennes villes en tant que pôles d’attraction et centres de prestation de service, en général et dans un contexte transfrontalier. Tenant compte du fait qu’une grande partie de la population européenne habite dans des petites et moyennes villes et que ces dernières représentent un moteur de développement, il est indispensable d’élargir la perspective de la coopération des villes au-delà des régions métropolitaines et de mettre l’accent sur leur potentiel dans un contexte transfrontalier.
Finalement, les ministres se pencheront sur la dimension urbaine de la crise des réfugiés actuelle, alors que les villes joueront un rôle essentiel à court, moyen et long terme, dans l’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile et dans l’intégration des réfugiés reconnus. Le débat se concentrera ainsi sur le type d’assistance dont les villes auront besoin pour résoudre les problèmes relatifs à la dimension urbaine de la crise des réfugiés, comme l’hébergement, la formation des compétences, la pauvreté et l’intégration.
Communiqué par: ministère du Développement durable et des Infrastructures