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Débat sur la sécurité routière des cyclistes et piétons organisé par le ministère du Développement durable et des Infrastructures et le Conseil européen de la sécurité des transports (ETSC)

Le Conseil européen de la sécurité des transports (ETSC) et le ministère du Développement durable et des Infrastructures du Grand-Duché du Luxembourg ont organisé le 21 septembre 2015 un débat sur la sécurité routière dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.

Ce débat a porté en particulier sur les mesures à prendre afin d’améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes.

Animé par Jeannot Mersch, président de la fédération européenne des victimes de la route, le débat a débuté avec une présentation du ministre du Développement durable et des Infrastructures François Bausch sur l’engagement du Luxembourg pour la sécurité routière. Le ministre fait de la sécurisation des routes une priorité et d’après lui il faut mettre l’accent sur la prévention et l’éducation à la bonne conduite, surtout auprès des jeunes conducteurs.

Les politiques mises en place en Espagne ainsi qu’aux Pays-Bas pour améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes ont été présentées par Alvaro Gomez, direction générale de la Circulation en Espagne et par Henk Stipdonk, Institut de recherche en sécurité routière aux Pays-Bas.

Les participants au débat ont présenté leurs réactions face aux expériences espagnoles et néerlandaises, ainsi que leurs recommandations principales en vue d’améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes au Luxembourg.

En effet, la peur de l’accident constitue le frein principal à l’usage du vélo. C’est aussi vrai pour la marche à pied : on remarque que la sécurité est souvent mise en avant pour justifier l’accompagnement en voiture, d’enfants ou de seniors, sur des trajets que l’on pourrait faire à pied.

Les principaux risques encourus par les piétons et les cyclistes sont dus à de nombreux facteurs : principalement le comportement des conducteurs (excès de vitesse et conduite en état d’ébriété) ; infrastructures inappropriées (manque d’aménagements réservés aux piétons tels que les trottoirs, les passages pour piétons etc.) ; manque d’éclairage adapté aux situations (de nombreux accidents ayant causé les blessures ou la mort de piétons ou de cyclistes surviennent la nuit ou dans des conditions de faible luminosité). La distraction des usagers de la route due à l’utilisation d’appareils électroniques portables (envoi de messages textes, l’utilisation d’Internet etc.) est aussi source d’accidents.

Pour concourir à ces dangers, les participants ont plaidé pour une application de normes plus exigeantes, notamment en ce qui concerne l’éclairage, la visibilité et la signalisation des passages pour piétons et cyclistes. De plus, le législateur devra limiter la vitesse à 30km/h aux alentours des écoles et mettre en place des aménagements favorisant un apaisement du trafic.

L’éducation et la sensibilisation en matière de sécurité routière ne peuvent apporter des résultats satisfaisants que si elles se fondent sur un système répressif solide et tel n’est pas le cas. Malheureusement sur la route, transgresser la loi reste accepté et la répression ne frappe que par hasard.

Tout le monde s’est accordé à dire que, outre la fréquence, deux autres facteurs déterminent le caractère éducatif et dissuasif de toute répression : la rapidité de la sanction et la certitude de la répression. L’installation future de radars automatiques est une mesure de nécessité absolue même si les participants sont persuadés que le nombre de 20 radars fixes et 6 mobiles est largement insuffisant. Les contrôles de police devront s’ajouter et se faire de manière plus régulière et stratégique.

Pour clôturer ce débat, Georges Bach, député européen, membre de la commission des transports et du tourisme, a parlé de l’engagement du Parlement européen. D’après lui, le thème de la sécurité routière nous concerne tous, et nécessite des efforts constants. Il appelle notamment à encourager les échanges de connaissances et de bonnes pratiques parmi les États membres, afin qu'elles puissent davantage être prises en compte dans les plans nationaux, régionaux et locaux de sécurité routière.

Communiqué par le ministère du Développement durable et des Infrastructures / Conseil européen de la sécurité des transports (ETSC)

  • Mis à jour le 21-09-2015