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En amont de la COP21, la ministre de l’Environnement Carole Dieschbourg participe au Sommet mondial Climat & Territoires à Lyon

diesbourg-lyonLes 1er et 2 juillet 2015, la ministre luxembourgeoise de l’Environnement, Carole Dieschbourg, est intervenue au Sommet mondial Climat & Territoires à Lyon (France).

A cinq mois de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), où les 196 parties prenantes vont tenter d’aboutir  à un nouvel accord international sur le climat dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C, l’ensemble des acteurs non-étatiques (collectivités territoriales, ONG, acteurs économiques, partenaires sociaux, jeunes, femmes, scientifiques et experts) se sont réunis à Lyon. Ils y ont souligné l’importance de l’approche territoriale des enjeux climatiques et soumis leurs engagements et propositions aux États négociateurs, afin que ceux-ci trouvent leur place dans un accord ambitieux à Paris.

En sa qualité de présidente du Conseil Environnement de l’Union européenne (UE) en charge de coordonner la position de l’UE pour la Conférence de Paris, Carole Dieschbourg a prononcé le mot de clôture du Sommet. La ministre, qui effectuait là sa première intervention dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE, a rappelé qu’il reviendra au Luxembourg de "défendre, aux côtés de la Commission, la position européenne". A cet égard, la ministre juge que l'Europe "est un exemple" tant en termes d’engagements que de trajectoire. Et d’en appeler donc à une position européenne "forte" même si la conclusion d’un accord  dépendra "des contributions de toutes les parties", a-t-elle dit.

Carole Dieschbourg a répété dans ce contexte que pour être à la hauteur des défis posés, un accord "juridiquement contraignant, durable et dynamique" sera nécessaire, et qu’il devra porter "tant sur l’atténuation que sur l’adaptation et les moyens de mise en œuvre". Il s’agira de l’assortir de "règles claires" en vue d’assurer la transparence du processus de mise en œuvre, a-t-elle poursuivi, jugeant que seul un accord incluant toutes les parties "sera un bon accord" et permettra de donner "un signal fort pour les acteurs économiques et les collectivités locales".

Dans cette optique, la ministre considère qu’il faut faire passer des messages et des engagements clairs, cela à la fois sur les mesures de suivi, de rapportage et de vérification "qui garantiront la transparence et la redevabilité" des parties, sur des cycles de révision "permettant d'augmenter le niveau d'ambition", sur des objectifs de long terme et sur le financement.

La ministre Dieschbourg a encore salué une manifestation ayant permis "de faire entendre une voix essentielle" sur le sujet du changement climatique, se réjouissant de différentes initiatives présentées lors de la manifestation. "Je salue la signature de la déclaration sur l'action territoriale" qui est au cœur de la réponse au défi climatique, a t-elle dit. Et de citer le projet  "Under 2 - MoU" – qui permet de rapprocher les Etats et les régions désireux de s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre – lancé par la Californie et le Bade-Wurtemberg, l’action en matière climatique de la Convention des Maires – un mouvement européen associant les autorités locales et régionales dans un engagement volontaire pour l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’augmentation de l’usage des sources d’énergie renouvelable sur leurs territoires –, ou, au Luxembourg, le Pacte climat qui réunit 94 communes sur les 105 que compte le pays autour d’un catalogue de mesures destinées à les orienter efficacement vers une politique durable.

A cet égard, la ministre a tenu à redire "le rôle essentiel des territoires" pour traduire en actions des engagements qui resteraient sinon sur le papier. "La transition passe par les territoires comme elle passe également par les entreprises, par une prise de conscience généralisée de nos sociétés", a insisté Carole Dieschbourg, notant que "les solutions sont déjà là. Vous en avez fait la démonstration". Pour la ministre, il est dès lors "essentiel" de faire connaître ces solutions et de faire ainsi "la démonstration de la faisabilité de ce changement et des bénéfices qu'il apporte et apportera pour le bien-être de tous". C'est d’ailleurs là l’enjeu du plan d’action Lima – Paris, mené conjointement par les présidences péruvienne de la COP20 et française de la COP21 et destiné à faciliter la mise en œuvre de l’accord visé à Paris.

  • Mis à jour le 02-07-2015