Justice et Affaires intérieures
Réunion du Conseil

Au lendemain du Conseil JAI extraordinaire consacré à la crise des réfugiés, Jean Asselborn appelle à ne pas exclure les pays de Višegrad

Le ministre luxembourgeois de l’Immigration et de l’Asile Jean Asselborn a appelé à ne pas exclure les pays de Višegrad, tout en insistant sur la solidarité, lors d’une interview avec la télévision allemande ZDF du 15 septembre 2015. "Il faut essayer de les faire participer et de les encourager à aller dans le sens de la solidarité", a-t-il déclaré, au lendemain d’un Conseil extraordinaire Justice et Affaires intérieures (JAI) convoqué par la Présidence luxembourgeoise pour trouver une réponse face à l’ampleur inédite de la crise des réfugiés.ZDF

Lors du Conseil extraordinaire, une majorité d’Etats membres ont marqué un accord de principe sur la proposition de la Commission européenne de relocaliser d'urgence  120 000 personnes dans le besoin d’une protection internationale. Mais le "groupe de Višegrad" (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie), rejoint par la Roumanie, y est opposé, et rejette notamment le système de quotas contraignants proposé par la Commission.

Jean Asselborn a mis en garde les pays ayant affiché leurs réticences contre les conséquences de leur manque de solidarité. "Si l’Europe échoue face à ce défi qui s’impose à elle, il n’y aura plus d’Europe sous cette forme, il  n’y aura plus de valeurs. Tout ce qui a été construit après la Deuxième Guerre Mondiale, va s’effondrer", a-t-il prévenu. Le ministre a encore affirmé qu’entretemps, l’UE devait résoudre le problème avec les Etats qui font preuve de bonne volonté. 

RBB-InforadioDans une autre interview avec la radio allemande RBB Inforadio diffusée le même jour, Jean Asselborn a affirmé que "depuis le traité de Lisbonne, l’Europe fonctionne avec la majorité qualifiée" et que "nous en disposons pour faire ce qu’on attend de nous et on le fera". Il a encore souligné qu’aucun pays de l’UE, y compris le groupe de Višegrad, ne souhaite que l’Espace Schengen ne soit démantelé. "Il s’agit d’un acquis majeur pour l’Union européenne qui ne doit pas être détruit. La problématique des réfugiés ne sera  pas résolue si chaque Etat membre se recentre sur lui-même", a-t-il dit.

  • Mis à jour le 15-09-2015