"Invité politique" sur Bel RTL le 8 septembre 2015, le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a expliqué "le rôle de médiateur" que le Luxembourg en tant que Présidence du Conseil de l’UE veut jouer au sein de l’UE confrontée à un très grand afflux de réfugiés, "des gens qui quittent tout pour survivre, qui risquent leur vie", comme l’a souligné le Premier ministre.
"Le Luxembourg coordonne" la réponse à apporter, le Luxembourg veille à "mettre les gens autour de la table", a expliqué le Premier ministre qui a aussi mentionné les visites que le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a effectuées le 8 septembre en France et le 9 septembre en Serbie.
"J’ai des discussions deux à trois fois par jour avec des chefs d’Etat et de gouvernement", a encore rapporté Xavier Bettel. Il a aussi évoqué une réunion "technique" des responsables de l’immigration organisée le jour même notamment dans l’objectif de "trouver une solution à la crise humanitaire qui existe en Hongrie, en Autriche et en Allemagne". Une réunion "technique" que le Premier ministre avait aussi évoquée un peu plus tôt dans la matinée sur les ondes de la radio socio-culturelle luxembourgeoise 100,7. Xavier Bettel confiait dans cette interview s’être entretenu en amont avec Angela Merkel, Werner Faymann et Viktor Orban et vouloir "préparer avec la Commission européenne des propositions de solutions qui permettent de présenter plusieurs pistes de solutions envisageables lors du prochain JAI".
"On travaille à des quotas obligatoires" et "plusieurs pistes existent" en vue du Conseil JAI convoqué par la Présidence luxembourgeoise le 14 septembre 2015, mais Xavier Bettel espère que "l’on n’arrivera pas à une solution où certaines aides européennes seraient conditionnées". Il s’agit aussi de travailler ensemble à établir des procédures, des délais pour l’obtention du statut de réfugié, ainsi qu’à l’établissement d’une liste de pays sûrs, a-t-il ajouté. Pour Xavier Bettel, il est important d’avoir les pays africains autour de la table, de travailler avec d’autres continents à une répartition des réfugiés et que l’Europe se dote d’un "mécanisme permanent".