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En visite en Italie avec Dimitris Avramopoulos, Jean Asselborn a assisté au départ des premiers demandeurs d’asile bénéficiant du mécanisme de relocalisation mis en place pour faire face à la crise des réfugiés

10-09-ciampinoLe 9 octobre 2015, Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration et de l’Asile du Luxembourg, a assisté aux côtés de Dimitris Avramopoulos, commissaire européen aux Migrations et Affaires intérieures, au départ des 19 premiers réfugiés qui auront bénéficié du mécanisme de relocalisation sur lequel les ministres se sont entendus en septembre dernier. C’est depuis l’aéroport de Ciampino, à Rome, qu’ils se sont adressés à la presse en compagnie du ministre de l’Intérieur italien, Angelino Alfano, quelques minutes après le décollage de l’avion transportant ce groupe de demandeurs d’asile érythréens qui sont partis pour la Suède.

Pour rappel, le Conseil a approuvé en deux étapes la relocalisation d’urgence d’un total de  160 000 personnes ayant besoin d’une protection internationale depuis l’Italie et la Grèce, sur proposition de la Commission européenne. La décision de relocaliser 40 000 personnes avait été approuvée à l’unanimité lors du Conseil extraordinaire JAI le 14 septembre 2015, tandis que la décision de relocaliser 120 000 personnes supplémentaires avait été pris à la majorité qualifiée lors du Conseil extraordinaire JAI du 22 septembre 2015.

"Cet avion représente le symbole de la victoire d’une Europe solidaire et responsable et des principes des droits de l’homme", s’est félicité Angelino Alfano. "En tant que Présidence, nous allons continuer à faire notre possible pour relever le défi des migrations en lui apportant une solution humaine", a assuré pour sa part Jean Asselborn. "La politique migratoire va donner une nouvelle chance à ces pauvres gens qui ont souffert ces derniers mois et années", a-t-il déclaré, encore ému du regard des personnes qui venaient de partir pour la Suède. Dimitris Avramopoulos a évoqué "un voyage d’espérance" qui est "un exemple tangible et symbolique de ce que nous pouvons faire si nous travaillons dans l’esprit de solidarité" avec lequel il a été possible d’apporter une solution à la crise migratoire.

"Il a fallu un vrai combat dans l’UE, et il a même fallu recourir à un vote pour avoir un accord sur la relocalisation", mais c’est sur la base de cet accord que ce premier vol a pu se faire, a souligné Jean Asselborn. "L’Europe a pris ses responsabilités", s’est-il félicité. "C’est un départ", et l’objectif est d’aller pas à pas vers une solution".

"Le mécanisme de relocalisation commence à être mis en œuvre", a salué le commissaire. Il a précisé que les hotspots mis en place sont des équipes de soutien composées d’experts provenant du Bureau européen d’appui pour l’Asile (EASO), de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux Frontières extérieures (Frontex), d’Europol et des autorités nationales. Ces équipes ont pour mission d’identifier, d’enregistrer et de prendre les empreintes digitales des demandeurs d’asile. Ensuite, le mécanisme de relocalisation peut être activé. Il est basé sur le principe que tous les Etats membres sont aussi « accueillants envers les réfugiés » et les demandeurs d’asile devront en respecter les règles, a expliqué le commissaire. "A partir du moment, où ils sont identifiés, les réfugiés savent qu’ils devront aller là où ils seront dirigés. Et ceux qui refusent cette procédure n’obtiendront pas le statut de réfugiés", a-t-il précisé en réponse à une question d’un journaliste.

  • Mis à jour le 09-10-2015